Hier soir nous avons regardé le film de Sandrine Bonnaire sur sa soeur autiste. On s'attendait à en prendre plein la figure et c'est vrai que certains moments sont si tristes que c'est difficilement supportable. Il y a heureusement toute la spontanéité et la tendresse que certains autistes peuvent donner mais aussi beaucoup de violence et de désespoir. Les questions mille fois répétées, les coups, les morsures et pire,la destruction par les médicaments, et au delà de tout ça, l'amour qui aide à supporter. Et la frustration de ne pas pouvoir faire plus, de ne rien pouvoir changer, la culpabilité. On ne dira jamais assez l'effet dévastateur du handicap dans une famille et de l'absence ou l'insuffisance de réponse adaptée de la part du système de santé. Vivre le handicap pour des parents vous plonge dans une solitude et une terreur du futur insoutenable sans le soutien d'autres parents. Des associations sont là et aident à mieux vivre mais la pénurie de lieux de vie pour les handicapés mentaux adultes et de lieux de socialisation pour les enfants reste le problème numéro un. Voila la situation telle que Sandrine Bonnaire l'a fait découvrir aux festivaliers de Cannes et aux téléspectateurs. On est en France, au XXI° siècle et il est temps que la médecine psychiatrique s'éloigne de son idéologie policière et qu'on consacre les moyens nécessaires à donner une vie digne aux personnes handicapées et à leurs familles. Mais qui s'en préoccupe ?
"Elle s'appelle Sabine" est rediffusé le samedi 15 sur France 3 à partir de 02h30
1 commentaire:
oaui il parrait que c'etait un tres beau film j'ai pas pu le voir j'assistait au concert de iggy pop a la fete de l'huma c'etait un truc de fou!! vive la cc ca concerve bien!!
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