02 février 2007
Oui, peut-être est-il temps ?
Retour sur nos vacances à Paris et LA soirée avec LA Adjani en Marie Stuart dans la pièce de Wolfgang Hildesheimer au Théâtre Marigny.
Il fait un froid de Picard et une petite pluie vicieuse finit de nous agacer mais Isabelle est derrière le rideau. D'abord sa voix, rauque et vieillie puis elle est là, dans sa prison, en horrible robe blanche souillée, les cheveux couverts de poussière, entre la hauteur et la folie. Elle défend son titre et son honneur perdus mais se soumet peu à peu au temps qui changent et à Elizabeth sa meurtrière. Ses suivantes, ses conseillers et ses bourreaux assistent à sa dernière nuit et se moquent d'elle ou, cupides, la dépouillent de ses bijoux. Seule une de ses suivantes insiste pour qu'on l'habille comme la reine qu'elle est alors encore pour son exécution. Et c'est la tête sur le billot qu'elle s'ouvre enfin au pardon et à la compassion, trop tard sûrement mais...
Adjani est déchirante, fière puis terrifiée, traînée dans la boue puis enfin illuminée avant la mort.
« Extérieurement je ne suis plus rien, j’étais la plus belle de la cour de France, les autres femmes m’ont imitée, enviée jusqu’à la haine. Elles ont fait courir sur moi des bruits. Elles m’ont inventé une vie que je ne menais pas. Un temps j’ai tenté de me justifier. Mais à quoi bon ?… Je ne pouvais pas lutter. Tout ce qu’on a colporté sur moi m’a tuée. On se retournait sur mon passage. Maintenant ceux qui se retournent sur moi ont les yeux remplis de compassion. »
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3 commentaires:
Marise ? Et pourquoi pas Marinette !
Micheline Stuart!!!
bonsoir! non je ne suis pas folle vous savez!?
la saloperie
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